« Poupée de Son » L’émission sur Radio Helsinki

L’émission « Poupée de Son » est une initiative conjointe de l’Institut français de Finlande, de Radio Helsinki et d’une journaliste indépendante, également professeure de français, Tatiana Järvenpää.

A partir du 29 août et chaque lundi pendant 13 semaines, sur Radio Helsinki, les auditeurs seront invités à un voyage en immersion dans la musique alternative française et francophone avec une sélection de chansons actuelles allant du rock indépendant à l’électro en passant par le new wave, la pop ou le rap. Sont au programme des artistes comme La Femme, Requin Chagrin, Fishbach, Bonnie Banane, Ascendant Vierge, Mister Zguy, Marie Möör, les Clopes, Bandit Bandit et bien d’autres. L’occasion de découvrir chaque semaine les nouveautés et les groupes émergents qui font l’actualité musicale francophone.

Mais « Poupée de Son » est aussi l’occasion de se plonger dans l’histoire de la chanson française à travers les époques, de l’avant-guerre à aujourd’hui, avec une rubrique de 15 mn, présentée par l’Institut français chaque lundi entre 12h00 et 12h15 (heure Finlande), Si la première rubrique du 29 août sera dédiée à la chanson « Poupée de Son » qui a donné son titre à l’émission, et à son interprète France Gall, la deuxième émission sera consacrée à la période avant-guerre et à la Libération avec des références à Charles Trenet, Mistinguett, Joséphine Baker ou Maurice Chevalier, et un portait consacré à Edith Piaf. Chaque émission sera consacrée à une décennie:

les années 50 avec l’invention du microsillon et la création de plusieurs chaines de radio qui permettent aux artistes de s’inviter dans les foyers, et l’arrivée d’une génération brillante de compositeurs-interprètes très engagés comme Léo Ferré, Georges Brassens, Barbara, Jacques Brel ou Juliette Gréco
Les années 60, qui coïncident avec la première révolution économique de l’industrie du disque qui devient un vrai produit commercial. C’est aussi la période « Yéyé » et l’émergence d’une génération où le public a le même âge que ses idoles. Mais c’est aussi, à l’approche de Mai 68, l’interprétation de chansons moins légères et plus engagées et l’arrivée d’artistes comme Aznavour, Gilbert Bécaud ou Serge Lama. Enfin, les années 60, c’est aussi l’histoire du tube « Comme d’habitude » de Claude François qui, en se transformant en « My Way », deviendra le tube le plus repris au monde.
Les années 70 qui débutent avec la période Hippie et des chansons prônant le pacifisme et l’amour, avec l’idée qu’il n’y a plus de tabous, puis l’arrivée du disco et l’ouverture des premières discothèques. Mais les Français continuent de plébisciter ce qui fait l’âme de la chanson française: des textes recherchés et des mélodies exemptes de boum boum. C’est l’émergence de Michel Delpech, Véronique Sanson, Michel Fugain et son Big Bazar et les premières collaborations Souchon-Voulzy. Et puis 1977, c’est la dernière victoire de la France à l’Eurovision avec Marie Myriam et sont titre « L’oiseau et l’Enfant ».
Les années 80 où règnent les vedettes d’un seul tube, de « Voyage-Voyage » de Desireless, très écouté en Finlande encore aujourd’hui, à « Born to be Alive » de Patrick Hernandez. Mais 80 est également synonyme de consécration pour des artistes qui s’installeront durablement dans le paysage de la chanson française: Jean-Jacques Goldman, Patrick Bruel, Renaud, Francis Cabrel, Mylène Farmer, les Rita Mitsouko ou le groupe Téléphone, pour ne citer qu’eux.
Les années 90 et l’émergence de nouveaux styles musicaux comme le rap ou cette génération que les médias baptiseront de « Nouvelle scène française ». Des artistes qui se veulent hors des circuits commerciaux et dont le succès sera bien aidé par la promulgation en 1994 de la « Loi Toubon » qui imposera aux radios des quotas de chanson françaises.
Les années 2000 marquée par deux modes: celle des comédies musicales (spectacles musicaux ?) et celle des télécrochets qui révèlent au grand public des artistes comme Jenifer, Nolwenn Leroy, Elodie Frégé, Olivia Ruiz, Christophe Willem, Julien Doré ou Amandine Bourgeois.
Les années 2010 avec à nouveau une révolution technologique qui change la donne: le streaming. Désormais, chacun peut apporter sa discothèque chez soi, ce dont ne se prive pas cette nouvelle génération née avec un smartphone dans la main. Le streaming permet également à toute une série d’artistes de s’affranchir des maisons de disques et des radios et de se faire connaitre et d’exister sur les plateformes. La production française rime avec diversité et les Daft Punk côtoient Jul, Angèle ou Stromae. Les années 2010 sont aussi celles de la montée en puissance des femmes auteures, compositrices, interprètes mais surtout productrices, avec en écho au mouvement MeToo des voix qui s’élèvent dans le milieu musicale pour dénoncer un certain machisme et revendiquer une plus grande place des artistes féminines dans par exemple la programmation des festivals.

« Poupée de Son » peut être écoutée en direct sur le site de Radio Helsinki www.radiohelsinki.fi chaque lundi de 10h à 12h heure française (intervention IFF à 11h heure française) puis en podcast. La playlist « Poupée de Son » des titres qui seront diffusés dans l’émission, mais aussi la playlist « Poupée de Cire » des titres évoqués dans la rubrique « L’histoire de la chanson française », seront disponibles chaque semaine sur la chaine Spotify et sur le site web de l’Institut français de Finlande.