Tiken Jah Fakoly | De retour avec un nouvel album !
Le succès musical de Tiken Jah Fakoly, qui s’étend sur plus de trois décennies, repose sur un son reggae sans compromis, à l’image de ses textes clairs et sans équivoque, qui en font un artiste aussi apprécié du public français qu’international. Que ce soit en tant que défenseur des opprimés ou en tant que poil à gratter constant des tyrans qu’il nomme régulièrement dans ses chansons.
Déjà au début des années 90, avec son premier groupe Les Djélys à Odienné, une ville du nord-ouest de la Côte d’Ivoire, Tiken Jah se faisait remarquer par sa voix profonde et pénétrante. Après avoir sorti deux mini-albums Les Djelys (1993) et Missiri (1994), il livre son premier album Mangercratie (1999), enregistré à Abidjan, qui rencontre un grand succès et deviendra la première pierre angulaire de sa discographie. Sa musique ébranle alors la scène reggae locale, mais aussi et surtout le pouvoir en place, la classe supérieure décadente, les « vieux gloutons », comme il les a surnommés, qui refusaient de voir les signes des temps et s’accrochaient au pouvoir.
En 2000, il enregistre l’opus « Cours d’histoire », puis c’est à Paris qu’il pose la deuxième pierre angulaire de son catalogue avec son troisième album Françafrique (2002), un terme qui désigne de manière informelle – comme Tiken Jah le dénonçait dans ses textes – le système politique archaïque de la France et ses structures mafieuses.
La même année, son pays, la Côte d’Ivoire, subit les affres de la guerre civile. Ses compatriotes ayant « perdu la raison », comme il l’avait déjà prédit dans l’un de ses textes. Fakoly cherche alors refuge au Mali, sans toutefois avoir l’impression d’être un réfugié, car « Africa is united », l’Afrique est unie, comme il le proclame depuis toujours.
C’est donc à Bamako qu’il posera la troisième pierre angulaire avec L’Africain (2007), son cinquième opus, suivi de la quatrième pierre angulaire, le magnifique African Revolution (2010), son septième album, qui constitue la base définitive de son style : un cri révolutionnaire, un appel politique direct, qui s’épanouit dans rythmes simples et épurés du reggae, sans être annoncé, mais en devient d’autant plus beau et puissant.
Son onzième et dernier disque en date, Braquage de pouvoir, va dans la même direction. L’album fait mouche, car il ne se contente pas de résumer les acquis musicaux et politiques de Tiken Jah, mais révèle dans son intégralité l’essence du style fakolien – un adjectif que nous osons inventer, comme Tiken Jah Fakoly a osé créer ces puissants piliers. L’album Braquage de pouvoir est disponible depuis le 4 novembre 2022 sur le label Chapter Two / Wagram.
Retrouvez Tiken Jah Fakoly sur notre playlist « Oui Love Reggae » :