Blick Bassy | Nouvel album et une tournée européenne

Dans un mélange poétique de musique traditionnelle de son pays natal, le Cameroun, et de blues du Mississippi, Blick Bassy raconte dans sa langue maternelle Bassa des histoires sur l’exode rural dans son pays natal, sur la recherche de sa propre histoire, sur son enfance et son amour. L’instrumentation extraordinaire de Blick Bassy comprend le jeu de sa voix sensible, de ses guitares, de son violoncelle, de son trombone, de son clavier et de sa trompette, reliant une grande variété de traditions musicales : Un son groovy qui représente une Afrique acoustique moderne.

Son nouvel album 1958 a un arrière-plan politique et sérieux : En 1958, le combattant pour l’indépendance Ruben Um Nyobé a été abattu par les troupes coloniales françaises au Cameroun – son nom n’a pas pu être mentionné en public jusqu’à récemment. Le nouvel album veut le commémorer : Blick Bassy s’incline devant le présent en racontant  le Cameroun d’aujourd’hui. Bassy traite également de la fin officielle de la période coloniale allemande au Cameroun par le traité de Versailles en 1919 et souligne le rôle de l’Allemagne dans la destruction de l’identité et des structures culturelles du Cameroun en tant que l’un des premiers colonisateurs du pays.

Pourtant, 1958 n’est pas un appel à la repentance, au chagrin ou à la haine. C’est un appel à l’action. Blick Bassy estime que l’Afrique, comme tous les autres continents, doit se battre pour ses intérêts et confronter son histoire et ses traditions afin d’atteindre une liberté totale.

L’album de Blick Bassy combine tout cela avec un sentiment tendre et mélancolique de Bon Iver, un fausset obsédant de Skip James et la fantaisie de Moses Sumney. Sa douceur berce l’auditeur au lieu de le tuer avec des rythmes durs et une amère déception face à l’état du Cameroun moderne.

Blick Bassy présentera son nouvel album en 1958 lors d’une tournée en Allemagne et un passage Londres :