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Sep 03, 2021

Imany | Le tout nouvel album de reprises « Voodoo Cello »

Imany, la chanteuse soul franco-comorienne sort son nouvel album de reprises appelé Voodoo Cello sur le label français Think Zik ! Huit violoncellistes et une seule voix, c’est tout ce dont Imany avait besoin pour cet album. Son attrait du violoncelle est né, il y a dix ans, lorsqu’elle a entendu l’hommage enchanteur du quatuor Vitamin String Quartet.

 

Nadia Mladjao est assez polyvalente. Enfant d’une grande famille comorienne, elle a appris très tôt à s’affirmer et à se battre pour sa place. Elle commence son parcours de mannequin à New York avant d’être irrésistiblement attirée par la musique. Mais Nadia ne dévoile son véritable potentiel que lorsqu’elle adopte le nom de scène d’Imany. Elle a publié deux albums, The Shape of a Broken Heart (2011) et The Wrong Kind of War (2016), qui mêlent soul et folk à son incroyable tempérament. Avec  Don’t Be So Shy », Imany a également écrit un hymne girl power pour le film « Sous les jupes des filles » de la réalisatrice française Audrey Dana en 2014. Aujourd’hui, pour son album de reprises Voodoo Cello, elle s’entoure de huit violoncellistes et s’approprie chaque chanson.

Huit violoncellistes et une voix, du jamais vu. Pour sa nouvelle œuvre, Imany a trouvé que les violoncelles associés à un simple accompagnement vocal seraient plus que suffisants. Ces dernières années, elle a enchainé les concerts, elle s’est consacrée à divers projets, elle a donné naissance à un enfant et a souffert d’un burn-out. Par conséquent, lever le pied lui a permis de se reposer et a finalement inspiré son nouvel album. Huit violoncelles offrent une variété de possibilités entre les notes graves et aiguës : « On a parfois l’impression qu’il s’agit de cuivres ou de guitares électriques… C’est comme s’ils étaient des fantômes », dit Imany, qui est enchantée par cet instrument fascinant et incompris et qui lui rend maintenant hommage avec une série de reprises. On pourrait penser à du vaudou. Et parce que « Voodoo Child » de Jimi Hendrix sonne si bien, l’album s’appelle « Voodoo Cello ».

La sélection de chansons comporte à la fois des classiques qu’Imany a intériorisés depuis longtemps et des favoris actuels : « Une reprise est bonne quand la chanson devient vôtre. J’aborde la chanson à la voix et à la guitare, je cherche la tonalité qui me convient, je change le tempo… et j’écoute les paroles. Je ne peux pas chanter des mots auxquels je ne crois pas. » Pour la chanteuse, il s’agissait parfois de rendre plus mélancolique une chanson légère et vice-versa. Cette magie unique opère au travers d’un son soigneusement travaillé qui semble également spontané, direct et brut, mais sans être dur, cristallin ou poli. Tout cela aboutit au genre de son qui, quand on l’écoute, nous fait sourire, nous touche, nous surprend, nous fait danser ou rêver…

 

En réinterprétant ces chansons, Imany exprime ses propres convictions sur la vie et l’amour. Elle chante les femmes qui se battent pour leurs relations (« All The Things She Said »), les fraternités (« Wild World »), la capacité de résilience (« I’m Still Standing »), elle condamne le racisme (« Black Little Angels »), le capitalisme toxique (« Les voleurs d’eau »), les dégâts de la drogue (« The A Team »). On entend à quel point Imany s’investit dans cet album empreint d’une intense et minimale beauté. « Huit violoncelles, c’est huit âmes qui nous parlent », révèle-t-elle. « Soit on adore, soit on déteste » … C’est métaphysique ! » Le charme est rompu – nous sommes enchantés.

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