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Nov 15, 2022

SNEP | 100e anniversaire et playlist « 100 ans de succès « made in France » »!

Rares sont aujourd’hui les organisations professionnelles qui, nées au début du 20e siècle, ont su garder leur indépendance, échapper aux fusions, éviter la simple disparition. Le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) est l’illustration d’une réussite pérenne, née de la volonté d’un individu. Homme d’action et d’innovation, Albert Bernard (1882-1968) est l’exemple même de ces entrepreneurs initiateurs de succès, pionniers de l’industrie phonographique.

Bernard réalise une brillante carrière chez Pathé en dirigeant plusieurs filiales du groupe en France et à l’étranger. Soucieux d’indépendance et animé par une farouche volonté d’entreprise, il acquiert pour l’Hexagone la licence de la Columbia Broadcasting System et fonde CBS France. À cette dimension de chef d’entreprise, se conjugue rapidement une ambition institutionnelle pour les professionnels de la musique enregistrée. Comment assurer la défense des droits de sa corporation ? Les progrès techniques des supports permettent la diffusion du son et la maîtrise des méthodes de fabrication abaissent les coûts de production des disques 78 tours, tout cela engendre l’essor d’une nouvelle industrie. À son initiative, une grande concertation entre professionnels du secteur est organisée à l’automne 1921. La musique, devenant produit de grande diffusion, doit être protégée et à travers elle, les producteurs de disques et de machines parlantes. Ainsi naît officiellement la Chambre syndicale de l’industrie et du commerce français des machines parlantes dans un modeste bureau du 1 rue de Courcelles à Paris 8e. Les statuts du Syndicat loi de 1884 sont déposés le 5 mai 1922 à la préfecture de la Seine.

Au fil des décennies, le SNEP connaît de nombreuses mutations. Pendant la guerre (1942), il devient la Chambre syndicale de l’édition, de la production, de l’industrie et du commerce phonographiques. Dès 1945, il se rebaptise Syndicat général de la machine parlante, assurant à cette époque la représentation des droits des producteurs phonographiques mais aussi ceux des constructeurs d’appareils. L’après-guerre voit l’émergence de nouvelles organisations adaptées à la défense d’industries spécifiques : fabricants d’appareils radio, de téléviseurs, de platines tourne-disques, d’accessoires. L’organisme se commue en Syndicat national de l’industrie et du commerce phonographiques (SNICOP) en 1958, devant la nécessité de prendre en compte les développements commerciaux des maisons de disques, liés aux nouveaux circuits de distribution. Le microsillon apparaît en 1951, le vinyle stéréo naît la même année que le SNICOP. La diffusion des disques 45 et 33 tours connaît une croissance exponentielle. Albert Bernard est alors nommé président d’honneur du Syndicat qu’il avait fondé. Il meurt dix ans plus tard à Neuilly-sur-Seine sans savoir que bien plus tard, le SNEP prendra ses quartiers dans sa ville.

L’année 1970 est synonyme d’un nouveau changement. L’apparition de la cassette vidéo exige la mise en œuvre de nouvelles réglementations. L’entité désormais nommée Syndicat national des industries et des commerces de publications sonores et audiovisuelles, ajoute à ses prérogatives la protection des droits audiovisuels de ses adhérents et conserve l’acronyme SNICOP. Quatre ans plus tard en 1974, la structure se transforme encore pour devenir Syndicat national de l’édition phonographique et audiovisuelle (SNEPA), abandonnant dans son intitulé la notion de commerce et renforçant son action en matière de droit audiovisuel. Enfin en 1982 – il y a tout juste quarante ans – et pour la septième fois de son histoire, l’organisation est rebaptisée Syndicat national de l’édition phonographique, couvrant dans ses aspects les plus larges les droits des producteurs de musique.

En un siècle d’existence, le SNEP s’est adapté aux mutations et aux défis du métier de producteur, tenant compte des évolutions technologiques et culturelles de notre société. Depuis 1922, le Syndicat anticipe, se réinvente et assure la défense des droits des producteurs phonographiques. Il est force de proposition auprès du législateur et un acteur clé de la protection d’un secteur phare des industries culturelles françaises. Cet anniversaire est l’occasion de saluer 100 ans d’évolutions techniques qui ont transformé l’enregistrement, la distribution et l’écoute de la musique, mais aussi 100 ans d’avancées législatives, 100 ans de débats et d’engagements pour épauler les producteurs de musique enregistrée et les représenter tant auprès des pouvoirs publics français et européens, que dans l’indispensable dialogue interprofessionnel. »

Aujourd’hui, What The France s’associe au SNEP pour vous proposer une playlist exclusive regroupant une sélection de 100 succès emblématiques de la production musicale française produits entre 1922 et 2022.

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100 ans de succès « made in France »

Listen to a selection of made in France hit songs recorded from 1922 to 2022. Ecouter