ASA | L’interview exclusive
Quelques jours avant de se produire au Reeperbahn Festival à Hambourg, Asa est passée à Berlin, où elle nous a accordé une interview et nous a parlé de son nouvel album Lucid, sorti le 11 octobre. Amusez-vous bien !
WTF : Bonjour ASA, ravi de pouvoir vous interviewer ! Pourriez-vous vous présenter en quelques mots, vous et votre style musical ?
Je m’appelle Asa, je suis une chanteuse et compositrice nigériane qui mélange musique folk et pop. Mes chansons parlent de l’amour, des gens et de comment changer le monde.
WTF : Vous êtes né à Paris mais n’y êtes resté que 2 ans avant le retour de votre famille au Nigeria. Puis en 2004, vous êtes revenu en France où votre carrière musicale a commencé à décoller. Vous décririez-vous comme une chanteuse française ou nigérienne ?
Ma carrière a commencé à Lagos, d’où je viens, et je me sens très proche de mes racines nigérianes. Cela dit, Paris a joué un rôle très important dans ma carrière et je considère cette ville comme une résidence secondaire. Passer du temps à Paris a vraiment façonné ma musique et m’a attiré une attention internationale. Cela m’a vraiment ouvert un monde de diversité.
WTF : Votre quatrième album Lucid, sorti en octobre, parle surtout d’amour. Quel message vouliez-vous faire passer ?
Pour Lucid, je me suis inspirée de mes propres expériences d’amour. Mais plus généralement, j’ai décidé d’écrire des chansons parce que j’avais ce sentiment de ne pas être seule : mon but est toujours de parler pour les autres.
WTF : Vous voyagez beaucoup entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique. En quoi cela vous inspire-t-il dans vos chansons ?
Bien sûr, se produire dans le monde entier est un rêve. Il y a quelques mois, je suis allé en Amérique et j’ai traversé le pays de Nashville à New York. J’ai vraiment puisé mon inspiration dans l’écoute de chansons pop américaines à la radio tout au long du voyage. Quand je suis à Paris, je suis inspirée par des faits très de la vie quotidienne, j’aime capturer les moments, car l’écriture est le meilleur moyen que j’ai trouvé pour créer des souvenirs. Je chante parfois mieux quand c’est une impulsion très spontanée que dans un studio d’enregistrement !
WTF : Vous avez déjà fait le tour du monde pour votre dernier album Bed of Stone. Adaptez-vous votre spectacle à vos différents publics ? Comment ?
Je suis toujours très émue quand je me rends compte que des gens de pays très différents connaissent mes chansons : ça me rappelle que la musique n’a pas de frontière ! Paradoxalement, je ne trouve pas le public japonais si différent du public américain : les deux viennent à mes concerts pour la même raison et je peux vraiment dire qu’ils sont tous unis par les chansons.
Merci, ASA !