Who Sampled Francis Lai ? The Playlist !
Aujourd’hui, il aurait eu exactement 90 ans. Né à Nice le 26 avril 1932 et mort le 7 novembre 2018 à Paris, Francis Lai est un compositeur et musicien français, mondialement connu pour ses multiples génériques et musiques de films. On retiendra notamment son travail sur « Un homme et une femme » en 1966, qui lui vaudra d’être nommé aux Oscars, ainsi que l’inoubliable bande-son de « Love story » pour laquelle il remportera à la fois un Oscar et un Golden Globe en 1971. En plus d’avoir signé les partitions d’une centaine de films, dont nombre de collaborations avec Claude Lelouch et Claude Zidi, il mettra également son talent au service de la chanson, travaillant dès 1960 avec Edith Piaf, dont il sera aussi l’accordéoniste. C’est aussi lui qu’on retrouve derrière le succès « La Bicyclette » en 1968, interprété par le regretté Yves Montand (1921-1991). Il œuvrera également aux côtés de Mireille Mathieu, Isabelle Aubret, Philippe Léotard, Petula Clark, Nicole Croisille, Dalida et Jacqueline Dulac, ainsi que pour plusieurs chanteuses québécoises dont Nicole Martin, Fabienne Thibeault, Ginette Reno et Martine Chevrier. En 2014, il se voit décerner un Prix d’honneur pour l’ensemble de sa carrière (« Lifetime Achievement Award ») lors de la cérémonie annuelle des World Soundtrack Awards en Belgique.
Comme on pouvait s’y attendre, le répertoire fourni et brillant de Francis Lai a évidemment été échantillonné par de nombreux artistes à travers le monde. Ainsi, la bande originale de « Love story » (6.000.000 d’exemplaires vendus dans le monde) sera revisitée par le célèbre groupe de hip hop House Of Pain, qui utilisera son titre « Snow frolic » pour accoucher du percutant « Word is bond ». Ce sera aussi le cas de « Search for Jenny » remanié par le rappeur Termanology sur « Takin you with me » ou The Alkaholiks sur « The next level », sans oublier le thème principal du film, recyclé par le rappeur français Davodka sur « Toujours les mêmes qui trinquent », mais aussi par l’américain Reks sur « Soul of black folk ». Ce même morceau emblématique connaitra aussi des déclinaisons Drum & Bass et Jungle sous la houlette respective de DJ Ss (« Lighter ») et Sound Of The Future (« Lighter – DJ friendly Mix »).
Le titre « Plus fort que nous », extrait de la bande originale de « Un homme et une femme » sera également exploité à de nombreuses reprises. On se souviendra du duo M.O.P (« Lifestyles of a ghetto child ») ou des suédois Jay-Jay Johanson et Magnus Fryberg (« It hurts me so »). De son côté, le marseillais Akhenaton mettra à profit la musique de deux films de Claude Lelouch, respectivement « Les uns et les autres » pour son titre « New York city transit » et « Un homme qui me plait » qui servira de base à un trio aux côtés de Pit Bacardi et Yak, intitulé « Sentier lumineux ».
Fait moins connu, Francis Lai composera aussi la musique des films érotiques « Emmanuelle II (l’antivierge) » (1975) et « Bilitis » (1977), dont les bandes originales se vendront respectivement à 1.000.000 et 7.000.000 d’exemplaires. Les sonorités lascives de « Bilitis » ne manqueront pas d’inspirer le français Passi (« Les flammes du mal »), l’allemand Azad (« Detonation »), les polonais Slon et The Returners (« Puzzle ») ou l’américain Montana Of 300 (« Chiraq vs NY»), qui offriront tour à tour une nouvelle vie au titre « Scène d’amour », tandis que « Mélissa » sera un terreau fertile pour le MC de Brooklyn appelé Necro (« Dead body disposal »), ainsi que pour le prestigieux duo norvégien Röyksopp (« She’s so »).
A travers notre playlist « Who sampled Francis Lai ?», nous vous proposons de (re)découvrir une sélection des titres de ce mélodiste hors-pair, échantillonnés par des artistes du monde entier. Après chaque morceau original, retrouvez un ou plusieurs titres fabriqués à partir de celui-ci.